jeudi, juillet 26, 2012

concours académiques 1870-1879


Prix de Rome 1870 Jacques-François Fernand Lematte La mort de Messaline

Lematte, prix de la figure 1869

Oreste et les furies médaillé au salon

Edouard Toudouze, decendant d'Alexandre Colin et neveu d'Auguste Leloir, se spécialisera dans l'illustration littéraire. Son tableau de prix de Rome (1871) qui rappelle un peu Régnault, laissait prévoir une destinée plus brillante: Oedipe aveugle fait ses adieux aux corps de sa femme et de ses fils




1871 Arsène-Jules Garnier

 
 Garnier Le supplice des adultères
illustrera de nombreuses pièces de théâtre et de rue comme cette scène d'acrobate forain surpris pas la pluie
La représentation 



1871 Joseph-Marie-Augustin Gabriel Ferrier
 
 1870
1871

1872
 


 1872 Ferrier Scène de déluge Prix de Rome devant Lecomte du Nouÿ


Ferrier L'enlèvement de Ganymède



1872 Léon François Comerre
figure 1872
 1873
 1874

 Esquisse Malheur aux vaincus (Brennus pose son épée dans la balance)
 Comerre n'obtiendra pas le prix avec sa spectaculaire version de La mort de Timophane
 

C'est Paul-Albert Besnard, qui n'a pas marqué les mémoires qui sera vainqueur en 1874



Comerre devra  attendre 1875et l'Annonciation aux bergers
 détail de l'esquisse
 Le déluge renouvelle le thème de l'accumulation à la Géricault
 
 détail
 cette ébauche pour le même thème, d'une modernité qui convoque Cézanne est assez étonnante dans son rapport à l'abstraction
 Léon Comerre a été un peintre très actif: il est étrange qu'il ne soit pas plus reproduit et plus reconnu en dehors d'une série de nus féminins assez nunuches; quoiqu'on sorte du sujet, cette étude montre (en dehors de la propension à peindre des chiens un peu partout) qu'il était capable de bien autre chose:
Jézabel dévorée par ses chiens

1873 Edmond-Louis Dupain
 figure 1872
 
reste, au vu de ce qu'on trouve de sa production un petit maître oublié, la plupart de ses oeuvres étant représentée pard'anciennes reproductions en noir et blanc:
Le bon Samaritain, salon de 1877


En 1873 le prix de Rome couronne Aimé Morot, élève de Cabanel et futur gendre de Léon Gérôme:
La captivité des juifs à Babylone

 esquisse; Jésus parmi les docteurs
 
 Crucifixion réaliste
 le tableau le plus célèbre de Morot reste Le bon Samaritain
 étude
 étude de couple où l'on regardera les fonds remarquablement abstraits



1875  Edouard Joseph Dantan, fils du sculpteur et neveu du caricaturiste


n'obtiendra jamais le prix malgré plusieurs récompenses secondaires
1868 figure dessinée d'après nature
1873
 

 1874
 
1875 figure peinte
 1876

Camille Félix Bellanger ne fera guère mieux en ne décrochant qu'un 2ème second prix en 1875.
figure 1876
 
 dessin 1869
 1870
1875
 1876
 Bellanger Mort de démosthène
 Mort d'Abel
 c'est surtout comme lithographe que Bellanger connaîtra la célébrité
L'ouvrier parisien

 L'ivrogne
 
Une fin: étude pratique



1867 Jules Bastien-Lepage prix de dessin


 autoportrait de Bastien-lepage

Bastien-Lepage, 1875 L'annonciation aux bergers, premier second prix de Rome

 
Ses incursions dans la peinture académique, quoique célèbres ne sont pas toujours des réussites
Priam réclamant à Achille le corps de son fils

Diogène

Il deviendra un peintre naturaliste coté
Cireur de bottes londonien
 
Spécialiste des scènes de campagne et de village :
Un amour au village



En 1876, Joseph Wencker, élève de Gérôme est déclaré premier prix de Rome avec Priam réclame à Achille le corps de son fils

Cette grande oeuvre ne l'encouragera pas à continuer dans cette voie, mais plutôt à cultiver une veine régionaliste alsacienne, en même temps qu'il produira quelques tableaux religieux
Lapidation de Saint-Etienne
Sur le sujet de Priam réclamant le corps de son fils à Achille, on trouve un tableau d'Eugène Carrière, déjà fidèle à ,sa manière qui influencera tant la période bleue de Picasso et qui témoigne sans doute de sa seule présentation (et de son échec au prix de Rome)


Mais le deuxième prix  va à Pascal Dagnan-Bouveret


auteur de plusieurs nus académiques qui n'obtinrent sans doute pas de prix car on ne les trouve pas en dépot dans la collection des beaux arts bien qu'on reconnaisse les modèles




Ce goût du nu continuera tout au long de sa carrière
Lamentations d'Orphée
 

 Atalante victorieuse

voisinant avec des tableaux religieux plutôt originaux comme le Christ vu de dos de Stabat Mater

 ou cette scène à la lumière irréelle

En plus de portraits commerciaux où son talent ne s'égare pas
M. de Rochtaillée




Il donnera quantité de tableaux régionalistes bretons



 et de scènes de genre amusantes comme cette Noce chez le photographe



 L'année 1877 voit la victoire de Théobald Chartran pour La prise de Rome par les Gaulois, tableau sans grande imagination

 

Malgré une certaine habileté de facture comme dans ces Exilés de Thèbes (adieux d'Oedipe)
 

Chartran deviendra des deux côtés de l'Atlantique, un portraitiste très officiel, riche et assez ennuyeux, ce qui fait qu'on a peut à montrer de lui que ses dessins et figures d'étude






Le deuxième prix 1877 pour La prise de Rome par les Gaulois échoit à Pierre Fritel : son tableau, non localisé, correspond peut-être -si l'on en compare la composition avec celui de Chartran- à cette étude de scène antique
 dessin primé 1873

On connait de Fritel ce Saint-Martin partageant son manteau aux couleurs brillantes

et surtout le tableau monumental des Conquérants, représentant Alexandre, Ramses, Attila, Napoléon, et quelques autres déambulant en groupe dans la vallée de la mort représentée par un alignement de cadavres de part et d'autre du chemin :



 François Schommer, vainqueur du concours du Torse en 1877

et récompensé par divers prix de figures
1872
 1876
 1877
 futur auteur d'un célèbre Alexandre domptant Bucéphale, évoquant forcément Régnault

devient premier prix de Rome en 1878 avec Auguste au tombeau d'Alexandre


A Jean Eugène Buland est décerné un second prix
à égalité avec
Henri-Lucien Doucet, vainqueur du Torse en 1879
prix que Jean-Eugène Buland n'obtiendra qu'après lui en 1880
Buland tentera plusieurs fois sa chance
1873
 1874
 prix d'esquisse 1876 pour Mort d'Hippolyte
sans obtenir qu'un deuxième prix une nouvelle fois en 1881.

En 1879 le prix va à Alfred Bramtot pour La mort de Démosthène

 On se demande encore comment il réussit à obtenir un prix de dessin en 1872, pour un nu sans les pieds
 Sa carrière n'a pas laissé de traces marquantes
Compassion
 
hormis dans les manuels scolaires quand il s'agit d'évoquer le suffrage universel  qu'il peignit pour la Mairie des Lilas